salaire, rente et profit

Publié le par citoyen élenthere

"Travailler plus pour gagner plus" trouve un écho favorable dans l'opinion car le salaire est un moyen reconnu comme juste d'enrichissement et donc un élement important de la justice sociale.
Mettre le travail et donc le salaire au centre du système est totalement compatible avec une vision de l'économie classique (du 19ème siècle).

Après 6 mois de travail législatif, évidemment le salaire n'a pas été la piste privilégiée. Hormis la défiscalisation des heures supplémentaires dont le coût global est, à mon avis surévalué, le legislateur persiste à protéger la rente (des plus aisés) et le profit (des grosses entreprises), bref les sources d'enrichissement sans effort individuel.

Ainsi, on note: le bouclier fiscal à 50%, la défiscalisation des gros héritages, la déduction des intérêts (qui mécaniquement favorise la hausse de l'immobilier et donc celle du patrimoine), la baisse de la taxation des plus values boursières. 

La future indexation des loyers sur l'inflation, qui devrait être adoptée sans restriction, apparaît comme une bonne résolution (rendement locatif plus bas et frein indirect à la spéculation immobilière).

Parmi les mesures discutées et malheureusement non adoptées: le remboursement de l'allocation d'autonomie versée par le département via le patrimoine était une mesure d'équité. Il s'agissait de rendre à la collectivité l'aide qu'elle avait versée à la personne agée jusqu'à son décès. Seuls les détenteurs d'un patrimoine de plus de 100 000 euros étaient concernés; quant au fait de "léser" les héritiers, je ne considère pas la transmission de cette rente comme juste...

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Au final, c'est la question du pouvoir d'achat et non celle du salaire qui a conduit la politique depuis 6 mois. Et tant pis, si les mesures profitent au premier décile plutôt qu'aux retraités bénéficiaires du fonds de solidarité.

Des mesures favorisant les entrepreneurs de PME et taxant les grands patrons et les membres de conseil d'administration. 
Des sur-taxations des transactions boursières et des plus values(seules les plus values issues de titres détenus plus de 5 ans devraient échapper à une surtaxation)
Suppression d'une partie des niches fiscales notamment immobilières (Robien, Demessine...)

entre autres, auraient redoré aussi la valeur "travail". En outre, les recettes supplémentaires dégagées auraient permis de ne pas créer les franchises fiscales et auraient premuni les salariés des prochaines hausses de cotisations sociales (inévitables pour réduire les déficits).
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