L'affaire d'EADS risque de dériver

Publié le par citoyen élenthere

Admettre que l'Etat est irréprochable c'est admettre qu'il ne connaissait pas les difficultés de l'A380, autrement dit c'est accepter qu'il se soit désintéresser d'EADS alors qu'il en est actionnaire.
Après le "responsable mais pas coupable", on risque d'inventer le "irréprochable car irresponsable".

Et une fois de plus, les tenants de l'ultra-libéralisme, du non interventionnisme vont arriver fièrement en pointant du doigt l'inefficacité de l'Etat dans les dossiers industriels.

Or, dans l'affaire EADS, les erreurs ne viennent pas que de la puissance publique, les actionnaires privés sont co-responsables de ne pas avoir traité les problèmes au moment voulu. Les difficultés de conception ont été reléguées derrière la maximisation des profits boursiers.
En réalité, on retrouve les problèmes qui touchent pas mal de grosses entreprises: le rôle et la composition d'un conseil d'administration, les intérêts souvent divergents entre managers, salariés et actionnaires (mis en évidence il y a plus de vingt ans déjà par la science économique!)

Et pourtant, voici un socle de propositions (à lire avec un regard critique et sans a priori)  toujours d'actualité
http://www.institutmontaigne.org/medias/im_rapport_mieux-gouverner-entreprise.pdf



Comme quoi, n'en déplaise aux ultra libéraux, même le capitalisme moderne a besoin de régles éthiques

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